Bilan 16.

Pour commencer, nous pouvons dire, sincèrement, que nous sommes totalement satisfaits par cette 16eme édition. Ce qui nous flatte le plus, c’est de voir tous ces gens enchantés, tout au long de ce festival, « incantant » beaucoup d’éloges sur ce que nous avons réussi à mettre en place. Cela fait chaud au cœur !!!

Le site du 16ème Festival

visite Dès le début de la préparation du festival, nous sentons bien que le projet 2008 obtient un certain engouement. Nous le constatons dès le jeudi 10 juillet. Le festival n’est même pas fini de monter que nous sommes submergés par la présence de visiteurs qui veulent profiter de notre site idyllique avant tout le monde !!! En effet, la gendarmerie, les douanes et l’inspection du travail nous font l’honneur de nous rendre visite afin d’observer nos structures et s’apercevoir que tout se passe dans les meilleures conditions possibles.

Malgré ce petit contre temps, l’équipe de l’aménagement du site (on en reparlera dans les remerciements de fin de bilan) travaille âprement, dans la joie, la bonne humeur (bien qu’un des responsables avait l’humeur un peu grincheuse…) et la sérénité. Le site est prêt et le festival peut commencer !!!

Nous accueillons, sur ces 3 jours de festivités, environ 4 800 hôtes. Nous comptons dans ce chiffre les quelques « malins » qui réussissent à resquiller. En parlant de ces personnes, je tiens à signaler, que cela fait parti du jeu. Certains n’ont pas d’argent, ils essaient de profiter du spectacle. Nous les surprenons, nous les ressortons. Nous savons que nous devons faire avec cette problématique. Mais de grâce, bien que n’étant pas un défenseur invétéré du matérialisme, je ne vois pas l’utilité de détériorer le matériel, car nous sommes comme vous, nous sommes vous, nous n’avons pas de thunes !!! Le soliloque est clos.

Full

Pour résumer brièvement les soirées, le Vendredi soir commence difficilement avec une pluie assez oppressante, présente juste avant l’ouverture des portes. Nous avons cru au syndrome de la pluie persistante et incommodante. Plus de peur que de mal, le mauvais temps rebrousse chemin et les gens peuvent arriver sans avoir les pieds mouillés. Plus de 1 600 spectateurs sont présents. Nous espérions un peu plus, mais les intempéries ne nous ont sûrement pas facilité la tache.

Dès l’ouverture, on s’aperçoit rapidement que le village associatif, force active de l’association, et l’épicerie ne font qu’un, sous un chapiteau bouillonnant de générosité. L’ambiance est conviviale et les gens ont l’air séduits par le site, malgré le vent.

Epicerie, village, bars...

Tandis que les demoiselles des P’tites Goules commencent à « décorer » les gens, Polemix et la voix Off nous mettent tout de suite dans le bain (ou dans la mer). Ridan et Java font le travail de manière magistrale. Lulabi et Baloji honorent parfaitement leur étiquette de découverte.

Vendredi : Baloji, Ridan, Java, Kumpania betas...

Funk’Anthropic, en locaux de l’étape, met le zouk à la scène paire, malgré un problème de lumière façade, du à la mini tempête de fin de journée. La surprise de cette première soirée, mais aussi du festival, est sans conteste la prestation de Members of Marvelas qui est d’une intensité et d’une musicalité rarement égalées. Vendredi : Polemix, Lulabi, Funk'anthropic, Members...
Le 3eme Oeil est surtout marqué par le show de Bloz Party qui bluffa tout le monde. Les univers de Masenka et son dub enivrant, The Other Side, le Ben Harper Granvillais, et DJ For1 à la créativité Ubuesque, en interloque aussi plus d’un. Dj Shiva et Kumpania Beats concluent cette soirée avec 2 concerts enflammant le dance floor. Tout le monde peut aller se coucher en dansant sur des rythmes saccadés.

Après la belle réussite du soir précédent, le Samedi, avec une programmation beaucoup plus rock’n’roll, s’oblige à procurer le maximum de sensation forte. La journée commence bien sur les rythmes africains de Boonbaïné, ou en compagnie de l’univers surprenant du robot musical Willy Blix. Les matchs de Bourkar sur la plage, présents pendant tout le week-end, sont vraiment dépaysants et relaxants. Les concerts s’annonçant remuant peuvent ainsi débuter dans une ambiance envolée. Environ 1 800 personnes viennent festoyer à cette soirée.

Et elle commence divinement. Le spectacle Murs-Murs, proposé par l’attachant collectif Le Milieu, tant attendu et inattendu, restera comme un moment d’intensité gravé dans l’histoire de Chauffer dans la Noirceur. Le concert de The Dagons, qui suit, vient sûrement d’un autre monde…

Didier Super enchaîne avec un pestacle de folie sous un chapiteau comble et totalement acquis à sa cause… psychiatrique. Les St Lois de Belone perquisitionnent les projecteurs promis à la venue des HushPuppies. Bien que leur concert soit réussi, l’éclat musical des Poppeurs du cru leur promet un avenir radieux.

Dead Kids et Solange la Frange proposent comme prévu des spectacles décadents et surprenants. En primeur, le show de The Bleeps, certainement un des plus beaux souvenirs du festival, pour beaucoup de festivaliers.

Ce soir, le 3ème Oeil est sous le signe de l’excitation, avec pour commencer, les 2 voix sensuelles et murmurées de et d’Off’eöliah. Que dire du show de Johnny Boy qui restera un des meilleurs concerts de cette 16eme édition, l’énergie déployée est tout simplement explosive. Le métal de MODM met le chapiteau dans un état apocalyptique, il fallait le vivre, pogo assuré, pourtant « ils ont pas de casquettes ». Le spectacle de Burn & Divine est tout simplement show bouillant ; excitant est un euphémisme. Les DJ’s carte blanche de notre cher et dévoué Rachedingue, terminent la soirée dans une ambiance à couper le souffle : ça danse, ça danse, ça danse jusqu’au bout de la nuit…

Quelques heures de sommeil et les débats, déjà présents la journée précédente, peuvent continuer à éveiller les consciences. La présence, ce dimanche, de M. Bohringer donne à la discussion autour de l’eau une dimension émotionnellement enrichissante. Quelques lectures plus tard, le public est emparé de frissons et sans voix devant ce monsieur qui nous fit l’honneur d’accepter notre invitation. Le reste de la journée, le public peut profiter du concert ska festif de Chiche Orchestra ou de la fanfare Ziplaboum et divaguer ainsi jusqu’à la plage envahi par ces férus de Bourkar. Démonstration par l’association MaunaKéa, théâtre avec le collectif Le Milieu, danse avec la Cie Aller Retour ou apéros concerts ponctuent aussi ces après midi de festivité, accessible à tous.

Les concerts du Dimanche soir peuvent ainsi se mettre en route et les 1 400 festivaliers présents voient arriver, en retard, de la foule, Fatih, un des chanteurs de Mon Côté Punk, laissé à l’abandon sur nos routes normandes. La route est longue entre Granville et le chapiteau de Montmartin, mais rien ne l’arrête car aujourd’hui c’est la fête. Le public, chauffé par ses joyeux lurons, va une nouvelle fois en prendre plein les mirettes avec Nouvel R. Sans aucun doute, le meilleur concert du festival. Une telle énergie ne peut que laisser les spectateurs dans un état d’ivresse simplement dû au fabuleux moment partagé.

La plus grosse déception du festival est certainement Saul Williams, bien qu’ayant proposé un concert original, sans concession et surtout inclassable voir expérimental. Nous attendions beaucoup plus d’intensité de ce genre d’artiste qui fait habituellement vibrer nos sens. Zion Train et Takana Zion, eux, ont proposé des spectacles, certes beaucoup moins originaux, mais vraiment efficaces et dansants à souhait, avec un zeste de roots dû à la présence de Manjul.

Par contre, le novö-dub des renno-caenno-coutancais de Tchao Paï Paï est tout simplement hypnotique. Ethnopaire clôture la soirée avec une musique electro punk tribale indescriptible qui a l’avantage de ravir et de faire bouger le peuple de la nuit, en transe.

Sous le 3eme oeil, c’est complètement le délire. Le pape s’est mis à jouer du dub, le trop novateur Toni Ouaix balance des diks venus d’ailleurs et qui sautent dans tout les sens. Elektromatisme, bien que très éprouvé par ce dur week-end, nous transcende, sur une jambe....Ankaa remet un peu d’ordre dans cette partouze musicale, même si le concept proposé est un joyeux melting pot.

Le couronnement de cette 16ème édition s’annonce. C’est tout un symbole de laisser DJ Conic aux platines en cette fin de festival, pour faire danser les derniers et nombreux festivaliers. Les sensations qu’il nous offre sont à la hauteur du dévouement que la Tribu Atypik accorde à notre projet commun.

Voilà, c’est terminé, tout est démonté, nous sommes exténués. Mais les objectifs que nous nous sommes fixés sont atteints et les nouveautés du site que nous avons proposé, ont fait sensation. Je parle bien entendu des différentes choses mises en place afin de respecter l’environnement (le respect du site, le tri sélectif des déchets, les toilettes sèches, les gobelets consignés, les cendriers de poche....). Cette évolution n’aurait pu se faire sans l’aide d’associations compétentes comme les Copeaux d’abord ou les Connexions Associatives ou encore l’ADEME et l’Agence de l’Eau qui nous ont aidé à mettre en place ces projets.

Nous ne pouvons pas effectuer un bilan sans bien entendu remercier certaines personnes. Nous savons que ce projet existe car beaucoup d’institutions et d’entreprises nous font confiance et nous soutiennent fortement. Nous en sommes extrêmement reconnaissant.

Cdln Team in Fire !

Mais, je tiens à remercier plus particulièrement tout ces gens qui ont organisé ce festival : Maho et Steph et leur équipe billetterie, Simon et son équipe rôtisserie, Ratur et John et leur équipe bar, Marie Claude et son équipe épicerie, Julie et Anne Marie et leur équipe restauration, Jean Loup et son équipe de cuisiniers, Fanny et son équipe économat, Lucifer et son équipe de secours, Marcel et son équipe parking, Carole et son équipe merchandising, l’équipe du nettoyage gérée par les Connexions Associatives, Yannours et les gars et les filles d’Atypik sous le 3eme oeil, Nazeem et son équipe backline, Mathieu et Vincent et tous les techniciens, sans oublier les demoiselles et les jeunes hommes de l’accueil.

Nous nous devons de remercier les 200 bénévoles et la dizaine de techniciens présents sur le festival. Un gros Big Up à vous tous, car si le festival peut exister c’est surtout grâce à vous !!! (Une spéciale dédicace à Victor, que l’on a seulement vu au moment de prendre son badge...)

Je tiens cette année à remercier plus spécialement tout ces jeunes (et moins jeunes) qui ont donné de leur temps pendant presque 15 jours, voir même plus : Lucie H, Tibo, Olivier, Jeannette, Mac Yohan Gyver, Titikepon, La Jessica, Mamamoon, Gerbator, Relou, Picrout, Gérard, Maya, Damien, Beubeu, Bougn, Minimoys, Maximoys, Grand Benj, Mathieu, Arnaud, Lucie J, Margot, Valentin, Mathilde, jb, Tranber, Jarno, Comboy, Justin, Djilali, Nico & Baptiste. Il ne faut pas oublier de mentionner M. Christophe Brunet et Isiah qui, il faut le dire, tiennent le festival à bout de bras. Ce sont ces gens là qui montent et démontent avec abnégation toutes ces structures nous permettant de profiter de ces 3 jours de festivités. Et sans eux...

Père Noël, Jean michmuch, Got, nous avons réussi !!!

Et l’odyssée suit son cours...

The CdlN Fucking Fire Brigade... DTQ
cdln in fire